Selon une enquête IFOP de 2021, 9 Français sur 10 jugent les consommateurs responsables des déchets abandonnés dans la nature. Pourtant, derrière ces dépôts sauvages, les “jeteurs” n’abordent pas toujours un profil de particulier.
Peu importe, au final, que le geste individuel soit pointé du doigt. Certaines entreprises, conscientes que les produits dispersés dans la nature sont sortis de leurs usines, décident de prendre les devants plutôt que de faire l’autruche. 🙈
Il est vrai que l'industrie du plastique, souvent décriée, aurait à priori tout intérêt à contribuer à cette cause. Quelles sont donc les initiatives que le secteur déploie pour endiguer le phénomène des dépôts sauvages ?
Trop souvent banalisés les déchets plastiques ?
3 actions concrètes de l’industrie du flaconnage plastique pour lutter contre les dépôts sauvages
1. L'investissement dans des systèmes de vidéosurveillance
2. La fresque des déchets : un outil de sensibilisation visuelle
3. Des programmes de collecte et de recyclage participatif
Des déchets abandonnés qui choquent plus que d’autres
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En bref
Bien que les campagnes de sensibilisation se multiplient, le choc visuel généré devant des amas de déchets semble s'estomper, et paradoxalement, ce phénomène tend à perturber de moins en moins l'opinion publique.
Selon la même enquête IFOP que celle citée en introduction, ce n’est pas tant la pollution elle-même qui dérange les Français, mais plutôt le geste d’incivilité qu’elle représente : 46 % des personnes interrogées considèrent avant tout qu’il s’agit d’un manque de respect, plutôt que d’une véritable menace écologique.
Cette perception pose question : la population est-elle réellement consciente de l'ampleur des dégâts environnementaux causés par ces dépôts sauvages ? Et si non, qui est responsable du manque de lumière sur ces petits gestes quotidiens à l’origine d’une pollution croissante ?
Les entreprises ne sont pas les seules à agir pour sensibiliser et convertir les consommateurs aux bons comportements. L’État a évidemment pris sa part de responsabilité pour lutter contre les dépôts sauvages en considérant ces actes comme répréhensibles et en votant de nouvelles lois visant à rendre plus strictes les sanctions imposées.
En dehors de ces aspects punitifs, quelles actions positives s’offrent aux industries pour agir de manière concrète ?
Certaines entreprises, dans une démarche proactive, ont choisi d’investir dans des dispositifs de surveillance pour dissuader les dépôts illégaux sur leurs sites ou dans les zones à risque. L’installation de caméras de vidéosurveillance permet aussi d’identifier les auteurs ou d’éventuels récidivistes.
Une autre initiative consiste à sensibiliser ses salariés qui avant d’être des travailleurs de l’entreprise, demeurent des citoyens lambda. La fresque des déchets est un outil innovant qui permet aux entreprises et administrations de mobiliser leurs collaborateurs autour des enjeux de gestion des déchets.
Accessible à tous, sans prérequis, elle renforce la cohésion d'équipe en initiant des discussions collectives sur les bonnes pratiques en matière de tri et de réduction des déchets. Cette fresque encourage la prise de conscience.
Certaines entreprises proposent de faciliter le retour des emballages usagés, ♻️ à l’aide de consigne ou de bacs de collecte placés en des lieux stratégiques. Ce qui permet de réintégrer les déchets plastique dans le processus de recyclage et donc d’obtenir in fine des produits entièrement faits à partir de matière recyclée (= RPET).
Il existe bien entendu de nombreuses autres solutions mises en place par ces entreprises pour lutter contre les dépôts sauvages, comme :
Dans son étude, l’IFOP met également en lumière un phénomène de nature psychologique. Certains types de déchets dérangent visuellement plus que d'autres. Le volume et la taille des objets abandonnés influencent ainsi notre perception en matière de gravité de l’acte.
Ainsi, un carton volumineux de 100 litres laissé en bordure de route gênera plus qu’un petit pot de yaourt en verre, alors même que ce dernier mettra bien plus de temps à se dégrader dans la nature. 😉
La matière du déchet joue aussi un rôle dans la manière dont il est perçu.
Par exemple, 91 % des Français déclarent être troublés par la vue d’un emballage en plastique abandonné. À l’inverse, les déchets de petite taille, comme les mégots de cigarette ou les mouchoirs en papier, sont davantage tolérés malgré leur impact environnemental non négligeable.
Face à la banalisation des déchets et à la menace qu’ils représentent pour l’environnement comme pour la santé, certaines entreprises de l’industrie plastique prennent des mesures pour inverser la tendance.
Qu’il s’agisse d’investir dans la vidéosurveillance afin de dissuader les auteurs des dépôts sauvages ou d’utiliser de la matière recyclée dans les processus de fabrication, elles sont nombreuses, comme Ozembal, à s’être engagées et à lutter activement.
Ces actions, bien que louables, ne peuvent réussir sans une prise de conscience collective !
La collaboration entre entreprises, consommateurs et pouvoirs publics est indispensable pour faire évoluer durablement les mentalités et réduire notre taux de déchets. 🌿